Aucun musulman pratiquant ne conteste l’existence des djinns. Cela est normal sachant que Le livre Saint en parle une trentaine de fois. Il y a cependant un sujet qui divise encore dans certaines communautés musulmanes : celle de la communication avec ces créatures. S’agit-il d’une pratique interdite ? Nous allons y répondre à travers ces quelques sections.

Des créatures au service des prophètes

Bien que souvent comparés aux êtres humains, ils s’en distinguent sur de nombreux aspects, à commencer par la date de leur création. Celle-ci a eu lieu des milliers d’années avant la venue d’Adam. Le Coran en fait notamment précision, en parlant de créatures créées auparavant à partir « d’un feu d’une chaleur ardente » (15.27) ou « de la flamme d’un feu sans fumée » (55.15). Le feu en question ne peut pas, par ailleurs, être perçu par nos yeux d’humain.

Cette incapacité de voir les djinns ne concerne cependant pas les prophètes. Allah a donné à ces derniers l’aptitude de les percevoir et même de leur parler. Cela est prouvé par Le Livre Sainte, qui raconte que le Seigneur a permis au prophète Suleyman de bénéficier des services de ces créatures. Le Grand Roi a pu ainsi communiquer avec les Djinns, comme plusieurs autres prophètes avant et après lui, dont Mohammed.

Parler aux djinns par l’intermédiaire des devins ou voyants, une pratique interdite

De nombreuses personnes pensent que parler avec les jeans leur permet de dénouer certains mystères de leur vie. Cela leur pousse à demander l’intermédiation de devins ou de voyants afin de communiquer avec ces créatures. Pourtant, Le Prophète lui-même a fait savoir qu’il est contre cette pratique. Il a ainsi fait savoir que tout individu allant chez un voyant pour n’importe quelle raison n’obtiendra de réponses favorables à ses prières pendant quarante nuits.

Mou‘âwiya Ibn Al-Hakam As-Soulamî est également du même avis, en disant clairement qu’il ne faudra jamais rendre visite à un devin. Il a vu en une telle pratique une sorte de retour à l’époque préislamique. Les guides de la foi musulmane voient même aux praticiens de l’art ésotérique des frères et messagers du diable. Cette opinion concerne à la fois :

  • Les devins, 
  • Les géomanciens
  • Les astrologues

Le fait que vous irez les voir pour de bonnes raisons constitue donc un péché à leurs yeux. Tous ces praticiens de l’art divinatoire sont désignés, dans la langue arabe, sous le nom commun d’Al-Arraf.

Une pratique polythéiste en cas d’initiative personnelle

Quand Mou‘âwiya Ibn Al-Hakam As-Soulamî parle de retour à l’époque préislamique, il y a un mot qui revient directement en tête « polythéisme ». Avant la  première vision du Prophète en effet, la quasi-totalité des habitants de la péninsule arabique confiaient leur vie à différents dieux. Le grand guide assimile à des polythéistes les personnes qui préfèrent s’adresser aux Djinns plutôt qu’au Créateur Lui-Même. Il s’agit en effet, pour lui, d’une preuve de manque de confiance en ce dernier. 

Il existe cependant une exception importante à cette règle : les djinns qui s’adressent à soi sans que l’on n’ait pas passé par un pratiquant divinatoire. Vous êtes autorisés à leur parler et même de leur demander de se soumettre aux Lois d’Allah. Vous les utiliserez ainsi pour promouvoir La Grande Religion à leurs semblables.